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La récente structuration de la recherche entamée en 2008 s’est traduite par l’émergence de nombreuses structures de tailles trop petites(équipes de trois chercheurs) ; ces structures étant de surcroit bien trop dispersées au sein d’un même établissement. Plus grave encore, un pourcentage non négligeable d’enseignants chercheurs n’ont rejoint à l’heure actuelle aucune structure de recherche. Le nombre de structures de recherche accréditées n’a pas encore atteint les 100%, notamment à l’Université Mohammed V-Souissi où il n’est que de 65% contre 97% pour l’Université Mohammed V-Agdal.
Par ailleurs, les structures de recherche, même lorsqu’elles sont accréditées, gagneraient à être regroupées. En effet, la notion de laboratoire, telle que définie par la politique de restructuration, est sans aucune commune mesure avec celle en vigueur dans les grands centres internationaux de recherche : pour ces derniers, un laboratoire est constitué d’un ensemble d’équipes de recherche travaillant sur un grand axe scientifique. Un tel laboratoire dispose de techniciens et ingénieurs qui en constituent un socle capital. Ils ont en effet diverses missions pour parfaire le dispositif global de la recherche : maintenance des équipements d’analyse et de caractérisation, mise à la disposition des chercheurs de leurs compétences techniques, etc. Il y a donc lieu de redéfinir localement cette notion de laboratoire qui doit être lié à une certaine masse critique de chercheurs le composant. Un tel laboratoire doit afficher un grand domaine de recherche scientifique abordé par un ensemble d’équipes de recherche et doit être en position d’attirer des doctorants et des post doctorants étrangers.
Une réflexion majeure de recomposition dupaysage universitaire dans le cadre de la fusion s’impose donc et doit conduire à une meilleure structuration de la recherche basée sur la transversalité, la transdisciplinarité et une mutualisation optimale des ressources humaines et matérielles. Celle-ci se traduira donc par la création de centres de recherche tels que définis par les normes nationales de structuration de la recherche (regroupement d’au moins 3 laboratoires) s’articulant autour des trois grands secteurs disciplinaires suivants : Sciences et Technologies, Biologie et Santé et Sciences Humaines et Sociales qui engloberont les pôles universitaires d’excellence existant à l’heure actuelle au sein de l’Université Mohammed V-Souissi et les centres de recherche au sein de l’Université Mohammed V-Agdal,qui n’obéissent pas aux normes nationales de structuration.
Ce nouveau mode de structuration plus élargi, fédérant les compétences et l’expertise de plusieurs laboratoires qui travaillent aujourd’hui de manière isolée et dispersée, mettra de ce fait à disposition des enseignants chercheurs plus de moyens pour accomplir leur mission et contribuera sans aucun doute à un meilleur rendement de la recherche au niveau de l’université.
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