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Le gouvernement s'est dit, mercredi, disposé à poursuivre le dialogue avec les représentants des étudiants de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire en vue d'aboutir à des solutions, appelant les étudiants à reprendre les cours pour passer leurs examens.
Le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saïd Amzazi, et le ministre de la Santé, Anas Doukkali ont tenu un point de presse à Rabat au sujet de la grève des étudiants en médecine, qui boycottent les cours depuis quelques semaines.
Amzazi et Doukkali ont souligné à cette occasion que les deux ministères se sont engagés dès le début dans "un dialogue sérieux, constructif et responsable". Les deux ministères ont tenu sept réunions dont cinq avec les représentants des étudiants en présence de l'un des deux ministres concernés. Les deux départements ont répondu favorablement à la majorité des points soulevés dans le dossier revendicatif, souligne ces responsables.
Les deux ministères ont interagi positivement avec 14 points sur un total de 16 revendications. Ces points concernent notamment la question du maintien du statut juridique actuel du concours des médecins, des pharmaciens et des dentistes internes, le bénéfice du système d'assurance maladie obligatoire, la revue à la hausse du nombre de postes de travail réservés aux titulaires d'un doctorat en pharmacie ou en médecine dentaire. Ce dernier point devrait permettre aux étudiants en pharmacie de bénéficier d'une indemnité de fonction au cours de la cinquième année de formation et de la sixième année en pharmacie et médecine dentaire.
En revanche, ont-ils poursuivi, deux points de désaccord à caractère non-urgent seront activés dans un délais de deux ans, à savoir les concours de résidanat et l'ajout d'une sixième année pour l'obtention du diplôme de médecine dentaire. Pour le premier, les deux ministres ont souligné que le concours des médecins résidents ne concerne pas seulement les étudiants des université marocaines, mais aussi les médecins marocains ayant obtenu leur diplôme de médecine, de pharmacie ou de médecine dentaire à l'étrangers. Doukkali a souligné qu'il est impossible d’interdire aux médecins marocains de passer le concours (de recrutement) s'ils répondent aux conditions requises, comme étant un droit constitutionnel inaliénable.
Doukkali a relevé à cet effet que son département s'est engagé en coordination avec le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à réviser le décret N 2.91.527 relatif à l'organisation du concours des médecins, des pharmaciens et des médecins dentaires résidant afin de garantir les droits et les acquis des étudiants des facultés de formation médicale publique quant à l'accès aux formations de spécialisation.
Le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a affirmé son engagement pour faire participer les représentants des professeurs chercheurs et des étudiants de la médecine à la révision de la formulation et de la mise en œuvre du contenu du cahier des normes pédagogiques nationales du diplôme du docteur de la médecine dentaire et le dossier descriptif régissant les stages de la sixième année.
Les deux ministres ont, par ailleurs, regretté l’absence d’un interlocuteur à même de rapporter les détails de la proposition du gouvernement aux étudiants et aboutir ainsi à une solution, notant que la réunion du 12 avril avait donné lieu à un accord et à un engagement des deux parties, et dont les contenus n’ont pas été présentés aux deux Assemblées générales de la coordination nationale des étudiants de médecine et de médecine dentaire.
Le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a affirmé que toutes les conditions sont réunies pour organiser les examens dans les délais prévus, à partir du 10 juin, appelant les étudiants à passer leurs examens, et ensuite prendre le temps nécessaire pour approfondir le dialogue concernant les deux points de désaccord en suspens. Les deux ministres ont, en outre, réitéré l’engagement du gouvernement à résoudre les problématiques existantes et à répondre aux revendications légitimes et possibles dans le cadre d'un dialogue constructif, responsable et sérieux, de nature à améliorer et développer les propositions.
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